Publié le 24 octobre 2022 par Garrigues et Sentiers
Le vendredi 14 octobre, la CCBF, les Réseaux des Parvis et Saint-Merry Hors-les-Murs se sont retrouvés avec beaucoup d’autres, à l’église Saint Gabriel à Paris, pour marcher et rêver ensemble, échanger sur leurs propositions et célébrer leurs chemins synodaux pour l’avenir de l’Église. À l’issue de cette soirée festive et créative, ils ont publié cette déclaration commune.
Publié le 16 novembre 2022 par Garrigues et Sentiers
Frères Évêques,
Après la tenue de votre assemblée plénière, et à l’écoute de vos déclarations, membres de l’Église, nous avons choisi de vous écrire.
Votre président dans son Message de clôture nous invite à « entrer dans la joie de l’Évangile ». Oui, nous souhaitons vivement pouvoir accueillir le cadeau de cette joie, mais il nous faut pour cela vous partager espoirs et inquiétudes, voire nos colères ! Nous ne souhaitons surtout pas vous accabler mais construire avec vous, fraternellement, l’avenir.
Espoirs car vous vous êtes à nouveau déclarés « bouleversés et résolus » face à la révélation de nouveaux cas d’attitudes qui ne sont pas seulement « répréhensibles » comme l’écrit le cardinal Jean-Pierre Ricard, mais source d’immenses blessures pour tant de victimes et négation totale de l’esprit de l’Évangile….
Recension par Odette Corbin membre CCB44
Je viens de remettre la main sur le bouquin: » les femmes de saint Paul » de Chantal Reynier publié au Cerf .
Si vous croyez encore que St Paul était un misogyne, ce livre est pour vous ! Chantal Reynier nous montre la place des femmes dans les communautés….. Place telle que St Paul a pu donner à certaines d’entre elles les titres d’ » apôtre » ou de » diacre »….
Il a su reconnaître leurs compétences….comme chef d’entreprise pour certaines pour en faire les cheffes de ses communautés…. Il a aussi compté sur elles pour » remettre d’aplomb » des connaissances « incertaines » de certains apôtres comme Apollos…. qui enseignait sans connaître la résurrection…. !
Un peu de douceur féministe dans ce monde ecclésial actuel…. ! je vous souhaite autant de bonheur que j’en ai eu !
4ème page de la couverture du livre
Quelle est la place des femmes dans l’Église ? Face à cette question brûlante, il est temps d’en finir avec les clichés sur saint Paul qui les condamnerait au silence, au voile et à la soumission. Au contraire, au cours de ses voyages missionnaires, l’évangélisateur des Nations ne cesse de s’adresser aux femmes et de s’entourer de femmes, faisant d’elles ses collaboratrices au point d’employer à leur sujet les titres d’apôtre et de diacre !
Il fallait la science de Chantal Reynier pour partir à la découverte, par-delà les lieux et les temps, de Phoibè, Lydie, Chloé, Maria, Persis, Évodie, Syntychè, Prisca, Julia. Pour les rencontrer, aux quatre coins de la Méditerranée, dans leur activité, leur métier, leur foyer, leur foi. Et pour chacune d’elles raconter en son nom propre « son » Paul. Que disent-elles de lui ? Avant tout, la relation de dignité et de liberté qu’il revendique avec elles.
Pour la première fois, la parole est aux « femmes de Paul ». Écoutons le message révolutionnaire, parce que réfractaire aux idéologies à la fois hyper-patriarcales ou ultra-féministes, qu’elles nous transmettent dans ce livre exceptionnel de savoir et de sensibilité.
S’interrogeant sur la place des femmes dans l’Eglise, l’auteure dément les clichés dépeignant saint Paul comme une personnalité misogyne. Pour ce faire, elle rappelle le rôle et le statut des femmes qui ont entouré l’apôtre telles Phoibè, Lydie, Chloé, Maria, Persis, Evodie, Syntychè, Prisca ou Julia.
A l’occasion de la publication de ce libre, Anne Soupa détaille ce projet dans une lettre datant du 29 septembre 2022
Chères amies, chers amis
Je vous dis d’abord mon plaisir à la pensée de reprendre le fil de nos conversations entreprises il y a maintenant un an. J’espère que l’été a été un moment heureux pour vous et vos proches, et si ce n’a pas été le cas, que la force de traverser les difficultés vous ait été donnée. Le prochain courrier vous proposera de nouvelles rencontres en ligne. Celui-ci a un autre but. Il vous informe d’une entreprise que nous avons commencé à mener, Christine Pedotti et moi-même.
Pour cela, il faut un peu remonter le temps. Il y a un an, à la suite du Rapport Sauvé sur les abus dans l’Église catholique, nous avons toutes les deux lancé une pétition dont je vous avais informé et que nombre d’entre vous ont signée. Cette pétition envisageait de constituer une « maison fiable, une maison où les enfants et les femmes sont en sécurité, où les consciences sont respectées, où la liberté est protégée ». Vaste entreprise, à la hauteur à la fois du désastre des abus, et de ce que nous sommes en droit d’attendre de l’Église de Jésus-Christ… Mais comment procéder ? Quelle doit être la première pierre de ce projet ?
« Qui ose encore parler d’espérance aujourd’hui ? Les immenses défis auxquels nous avons à faire face, en particulier la crise environnementale, nous font douter de tout avenir. Face à cette crise de l’avenir que nous identifions d’abord comme une crise de l’espérance, le christianisme a-t-il un mot à dire ?… Quoique nous soyons l’une et l’autre des chrétiennes inscrites dans la tradition du catholicisme, il ne sera pas question ici de réformes institutionnelles, mais bien de revenir à la source jaillissante du christianisme, à sa richesse originale et originelle. »
En sept courts chapitres assimilables à un manifeste, les auteures expliquent pourquoi la société ne peut pas se passer des valeurs portées par le christianisme si elle veut conserver sa dimension humaine. Elles invitent à repenser un humanisme spirituel issu de principes chrétiens comme la fraternité, la liberté intérieure, l’assistance aux plus fragiles. ©Electre 2022
À l’église Saint-Thomas, esplanade des quatre vents 44800 Saint-Herblain – Ligne C6 (Terminus Hermeland). Approfondissement collectif des thèmes abordés à la conférence de la veille
Matinée (10h-12h) :
« La synodalité ou l’identité chrétienne en question »
Derrière toute réflexion sur la synodalité ou même sur l’Eglise se joue la question de l’identité chrétienne. Une variété de réponses ou de modèles, parfois contradictoires, émanent de la longue tradition de la foi. Il importe de les reconnaître pour comprendre la façon dont ils façonnent la conscience chrétienne et le visage de l’Eglise.
Pique-nique tiré du sac
Après-midi (14h-16h) : « Questionner la démarche synodale : entre bienveillance et vigilance »
L’intention de François est claire et louable : engager un processus de conversion ecclésiale de nature à repenser le vivre-ensemble des chrétiens en vue de la mission. Au nom même de sa foi, chaque chrétien est appelé à recevoir cette invitation de façon critique.
