« Le salut de l’église est dans sa propre conversion » de Joseph Doré, éditions Salavator

Oui, notre Église va mal et ne doit pas sous-estimer la gravité de son état. Tel est le cri d’alerte que lance Mgr Joseph Doré, avec sa triple identité de croyant, d’évêque et de théologien. Il se livre avec lucidité et courage à une relecture actualisée et prospective des quelque soixante dernières années de la vie de l’Église en France. Il adresse une interpellation nette : l’Église ne pourra se sortir de cette grave crise que par sa propre conversion, qui doit être une conversion à la mission. Cela suppose tout à la fois de penser davantage la foi chrétienne, mais aussi de la vivre mieux dans sa dimension de charité : autrement dit, cela ne requiert rien de moins ni de plus qu’un retour résolu aux deux fondamentaux du christianisme ! Invitant l’Église à honorer comme elle le doit ses partenaires obligés dans le monde d’aujourd’hui, il l’interroge sur sa propre « réformabilité » dans sa dimension institutionnelle : place des laïcs et tout spécialement des femmes, statut des prêtres et des diacres, rôle du pape et de la curie romaine…

 

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Groupe lecture : « L’offrande de Dieu » de Martin Pochon

C’est le choix qu’a fait le groupe lecture pour l’an prochain. Première rencontre le lundi

Octobre à 17h30 à l’église St Bernard, 2 rue Abel Gance – Nantes

Toute personne est la bienvenue….

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« Le salut de l’église est dans sa propre conversion » de Joseph Doré, éditions Salavator

Oui, notre Église va mal et ne doit pas sous-estimer la gravité de son état. Tel est le cri d’alerte que lance Mgr Joseph Doré, avec sa triple identité de croyant, d’évêque et de théologien. Il se livre avec lucidité et courage à une relecture actualisée et prospective des quelque soixante dernières années de la vie de l’Église en France. Il adresse une interpellation nette : l’Église ne pourra se sortir de cette grave crise que par sa propre conversion, qui doit être une conversion à la mission. Cela suppose tout à la fois de penser davantage la foi chrétienne, mais aussi de la vivre mieux dans sa dimension de charité : autrement dit, cela ne requiert rien de moins ni de plus qu’un retour résolu aux deux fondamentaux du christianisme ! Invitant l’Église à honorer comme elle le doit ses partenaires obligés dans le monde d’aujourd’hui, il l’interroge sur sa propre « réformabilité » dans sa dimension institutionnelle : place des laïcs et tout spécialement des femmes, statut des prêtres et des diacres, rôle du pape et de la curie romaine…

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«Nos 7 péchés capitaux » – la fraternité : seul politique possible de Benoist de Sinety

Drôle de titre, toute la subtilité résidant dans le « nos » introductif (1). Le sous-titre est plus parlant : La fraternité, seule politique possible. Benoist de Sinety y égraine en sept chapitres les maux contemporains qui nous clivent, de l’individualisme de base aux mensonges du monde politique et aux fourvoiements de l’Église dans un repli identitaire, en passant par le dévoiement de la laïcité ou le mauvais usage de la Création. Ces thèmes sont abordés en croisant références et personnages bibliques (Jonas, Caïn, la Samaritaine et d’autres), et témoignages de rencontres marquantes de sa vie d’aumônier d’étudiants ou de prêtre en paroisse.

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Le Christ oui, l’Eglise non ? Roselyne DUPONT ROC

1- Effectivement : dire le Christ oui, l’Eglise non, n’a aucun sens. Puisque Jésus n’a cessé d’appeler et de rassembler. Il s’entoure d’un groupe de disciples, pas seulement les douze, mais aussi des hommes et des femmes qu’il envoie deux par deux sur les routes, pour appeler à se tourner vers Dieu et à accueillir la Bonne nouvelle du Règne de Dieu.
Jésus mort, les disciples se dispersent, quelques-uns probablement ont continué à garder des liens (la situation d’Actes 1 est évidemment idéalisée), mais l’expérience de la résurrection, expérience bouleversante de  l’avoir rencontré vivant, va pousser les disciples à rassembler soit sur place à Jérusalem, soit très vite plus loin sur les routes de Judée, de Samarie, de Galilée et de l’Empire, des petits groupes de frères. L’annonce du Christ ressuscité a pour effet immédiat de rassembler des tout petits groupes de croyants, qui vont prendre ensemble le repas du Seigneur, et surtout manifester leur naissance nouvelle en vivant en frères.
L’amour, agapè, lié à la foi et à l’espérance, devient la marque de fabrique de l’être chrétien.
Le premier texte chrétien, 1 Thessaloniciens, écrit par Paul vers 49, met en place ces trois piliers de l’être chrétien, foi, espérance, amour, qui donnent lieu à un style de vie qui, porte témoignage et répand de ce fait même la Bonne Nouvelle (1 Th 1, 3ss.).

Or le mot qui signifie « Eglise », ekklèsia, donné par Paul à ses premières communautés chrétiennes, désigne le rassemblement des hommes libres sur la place publique pour approuver les lois et voter le budget de la ville !
Il n’y a pas d’annonce de la Bonne Nouvelle, sans rassemblement de quelques-uns (et le Ressuscité est présent au milieu d’eux), dont le mode de vie témoigne de la nouveauté du Royaume, de la nouvelle création.
Et c’est d’abord cela, l’Eglise ! Nous l’oublions trop.
Relisez soigneusement 1 Thessaloniciens 1, 3-10, vous aurez la première et définitive définition de l’Eglise, et 1 Corinthiens ajoute : « avec ceux qui en tout lieu, invoquent le nom du Seigneur, le leur et le nôtre » (1 Co 1, 2).
Et cela de proche en proche jusqu’aux extrémités de la terre.

Ce que je crois, et en cela, je ne trouve pas meilleur interprète que le pape François (voir son discours à Rabat en 2018), c’est qu’il n’est pas question de nombre ni de prosélytisme, mais bien de témoignage. Et que quelques- uns témoignent suffit à ce que tous vivent d’une façon ou d’une autre, de la façon dont l’Esprit de Dieu les inspire et sans jamais le nommer, du mystère pascal.
Le reste est aux mains de Dieu…. Et affaire d’institution….

2- Les deux lettres aux Colossiens et Ephésiens opèrent d’abord un élargissement incroyable de l’Eglise, par rapport aux emplois pauliniens qui visent toujours des petites Eglises locales. Elle devient le « corps » dont le Christ est la Tête, ce corps qu’il entraîne dans son passage (sa Pâque) du monde ancien au monde nouveau. Le monde ancien accouche du monde nouveau, la Tête est déjà passée, le corps -Eglise doit suivre !
La question est : un nombre restreint d’êtres humains ou l’humanité toute entière ? Il me semble que les deux grands hymnes Col 1, 15-21 et Ephésiens 1, 3-14 répondent  sans ambiguïté en prenant le plus grand angle possible : la création toute entière !

Pour autant, dans les deux lettres, on retrouve, dans les codes domestiques et en finale, un rééquilibrage, avec retour aux petites Eglises de maisonnée avec leurs difficultés relationnelles et un lent travail pour la réconciliation entre les divers membres. L’Eglise est là aussi et d’abord.

Il reste le fameux couple le Christ et l’Eglise d’Ephésiens 5, 25-33, qui seul est « indissoluble » car le « une seule chair » s’applique au Christ et à l’Eglise. On ne remarque pas assez que le Christ qui aime cette Eglise ne cesse de la « préparer », de la « purifier » de toutes ses turpitudes, pour la rendre irréprochable et sainte. Et il y a du travail !
Pour moi, cette image fait le lien entre les deux conceptions précédentes de l’Eglise. L’Eglise commence par les petites communautés, que le Christ travaille à rassembler et à transformer jusqu’à ce qu’elles puissent être ferments pour une humanité toute entière en voie de transformation.

L’image d’Ephésiens 2 est celle d’une réconciliation accomplie sur et par la croix. Je remarque que le mot Eglise est peu employé. Et qu’il ne s’agit jamais pour le groupe chrétien d’englober d’autres, mais de se réconcilier avec, d’étendre l’immense mouvement de réconciliation inauguré par le Christ, en s’ouvrant au contraire au monde. Un commentateur protestant d’Ephésiens, Michel Bouttier, a ce mot magnifique : « là où les murs tombent, là il y a Eglise » !
Source : Le temps des baptisé-e-s – Conférence Catholique des Baptisé-e-s Francophones

https://baptises.fr/content/christ-leglise

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