Nomination de Becquart Nathalie

De la place des femmes dans l’Église à une Église synodale, ou « Église de l’écoute » vers un chemin commun œcuménique.

Sœur Nathalie Becquart, la nouvelle sous-secrétaire du Synode des évêques, à Rome, le 10 février 2021.  • ALESSANDRA TARANTINO/AP/SIPA

Le samedi 27 février de 14 h à 16h, au temple protestant (place Edouard Normand à Nantes), s’est déroulée une rencontre œcuménique sur le thème : « Quelle place pour les femmes dans les Églises ? » Cette rencontre de témoignages de Maryannick Philippot (catholique), Bénédicte Robichon (orthodoxe), et Christine Munch (protestante) était suivie d’un temps d’échanges et de discussions.

Si les femmes protestantes sont susceptibles de tenir les mêmes fonctions que les hommes, un long chemin demeure à parcourir pour les catholiques et les orthodoxes…

C’est pourquoi la nomination, le samedi 6 février par le pape François, au poste de sous-secrétaire du synode des évêques du Vatican, de la française Nathalie Becquart, religieuse xavière, a été justement soulignée comme un fait intéressant par Maryannick Philippot, notamment dans le cadre de « la bonne nouvelle synodale« .

Elle devient ainsi la première femme à obtenir le droit de vote, à part entière, au sein de cette assemblée chargée d’étudier les grandes questions doctrinales de l’Eglise catholique.

Cette nomination reflète la volonté du pape de promouvoir « une plus grande participation des femmes dans les processus de discernement et de décision ecclésiaux », a expliqué le secrétaire général du Synode, le cardinal Mario Grech.

Pour ce dernier, l’avenir de l’Église est dans « la réhabilitation de l’Église domestique » et dans les cheminements synodaux où la voix du peuple de Dieu a une place spécifique « source d’un renouveau capital pour l’ensemble de l’institution ecclésiale. Certes, ce n’est pas parce que cela s’est fait au temps de l’Eglise primitive qu’il faut le faire aujourd’hui, mais bien parce que de tels regroupements fraternels correspondent de nos jours à un mode d’exercice bénéfique de la célébration de notre foi… ».

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Et Nathalie Becquart renforce cette approche en rappelant que pour le pape François une Église synodale est une Église caractérisée « par l’écoute » des uns et des autres mais aussi de l’Esprit saint. Il est fondamental de trouver les moyens d’y favoriser une participation effective de tous les baptisés.

« … cela touche à la place des laïcs. Une des plus grandes innovations avant ma nomination a été celle de Paolo Ruffini comme premier préfet laïc au Vatican, à la tête du Dicastère pour la communication. Cela s’inscrit aussi dans un mouvement de professionnalisation de la Curie et de l’Église ».

Aujourd’hui, on ne peut pas déconnecter le discernement des évêques du discernement avec le peuple de Dieu. C’est une manière de reconnaître que l’Esprit saint travaille en tous, par la grâce du baptême. Ce que nous avons en commun comme baptisés est plus fort que ce qui nous différencie : hommes, femmes, prêtres, clercs, religieux… La synodalité est le passage du « je » au « nous.

Mais comment ?

C’est un défi. Cela demande de trouver des processus participatifs qui permettent l’écoute mutuelle pour un discernement en commun. Nous sommes en réapprentissage de la synodalité, car nous ne pouvons appliquer tel quel ce qui se faisait aux premiers siècles… ».

Interview Marie-Lucile Kubacki –Journal La Vie– Publié le 23/02/2021

En correspondance à l’enseignement de Lumen gentium, le pape François relève en particulier que la synodalité  « nous offre le cadre d’interprétation le mieux  adapté pour comprendre le ministère hiérarchique lui-même », et que, sur la base de la doctrine du sensus fidei fidelium, c’est-à-dire sur le sens de la foi du peuple de Dieu tout entier :  tous les membres de l’Église sont des sujets actifs de l’évangélisation :  le chemin synodal commence en écoutant le peuple, qui “participe aussi de la fonction prophétique du Christ”, indispensable pour un nouvel élan missionnaire qui engage la totalité du Peuple de Dieu.

Et le renouveau synodal, impulsé par le pape François, est un grand mouvement d’ouverture qui inclut aussi la synodalité de manière œcuménique tendant à promouvoir des actions communes entre les divers courants du christianisme : catholiques, orthodoxes et protestants, cela malgré leurs différences doctrinales.

En objectif, l’« unité visible des chrétiens » (à ne pas confondre avec le dialogue interreligieux entre les différentes religions), car ces divisions séculaires, affaiblissent considérablement le message chrétien à mettre au service de toute l’humanité, croyants comme incroyants, d’autant que l’ouverture attendue du concile Vatican II n’a pas correspondu, dans le temps, aux attentes, notamment des protestants…

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Notre réaction à la fermeture du Centre Pastoral Saint Merry

La CCB44 réagit à son tour sur la décision prise par Michel Aupetit, Archevêque de Paris de fermer le Centre pastoral Halles-Beaubourg de la paroisse St Merry à Paris.

C’est le Cardinal Marty qui, en 1975, a le désir d’implanter une présence chrétienne en plein cœur de ce quartier Les Halles-Beaubourg en pleine rénovation, pour proposer une expérience communautaire  – raconte un des 3 prêtres fondateurs Jean-Claude Thomas – avec des rencontres de partage de vie et d’expérience ouvertes à tous ceux qui veulent se réunir pour échanger et prier – sans exception.

C’est ainsi que petit à petit les personnes se sentant rejetées de l’église ont trouvé un lieu d’écoute et de partage sans se sentir jugés : des personnes divorcées ou divorcées remariées, homosexuelles, toutes celles auxquelles le cadre stricte de la messe ne convenaient pas s’y trouvaient bien.

Les raisons invoquées pour fermer ce centre ont  suscité de nombreuses réactions tant de la part des pratiquants réguliers que des personnes qui fréquentaient cette église lors de leur passage à Paris, y appréciant tout spécialement les célébrations qui s’y tenaient. En effet cette décision de fermeture prise sans concertation avec les intéressés eux-mêmes ne pouvait que provoquer colère, incompréhension et grande déception.

L’argument principal invoqué fut la plainte du dernier curé de ce qu’ils se sentaient agressés voire insultés par une «minorité active ». Mais comme le dit justement Guy Aurenche : ce n’est pas parce que 3 brebis ont mordu le berger au jarret qu’il faut tuer tout le troupeau.

C’est ce que nous proposons également à la CCB lors de nos célébrations de la Parole qui nous permettent de prier autour d’un évangile sur lequel on s’appuie pour partager nos expériences de vie.

Nous comprenons d’autant plus mal la décision de l’évêque de Paris dans la mesure où elle va à l’encontre de l’injonction de notre pape François qui est de toucher les périphéries de nos églises, c’est-à-dire toutes ces personnes qui se sentent bien éloignées de nos rendez-vous dominicaux pour une messe, qui sont cependant en quête de sens à donner à leur vie et auxquelles un partage d’évangile peut  ouvrir de nouveaux horizons. Ce sont essentiellement  ce type de  personnes qui se retrouvaient jusqu’au 1° mars dernier à St Merry.

Que leur propose-t-on en échange ? Pas grand chose pour l’instant…

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Nomination de Nathalie Becquart

De la place des femmes dans l’Église à une Église synodale, ou « Église de l’écoute » vers un chemin commun œcuménique.

Sœur Nathalie Becquart, la nouvelle sous-secrétaire du Synode des évêques, à Rome, le 10 février 2021.  • ALESSANDRA TARANTINO/AP/SIPA

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C’est pourquoi la nomination, le samedi 6 février par le pape François, au poste de sous-secrétaire du synode des évêques du Vatican, de la française Nathalie Becquart, religieuse xavière, a été justement soulignée comme un fait intéressant par Maryannick Philippot, notamment dans le cadre de « la bonne nouvelle synodale« .

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OPINION : Le véritable synode veut-il se lever ?

Ce mardi, Mgr Johan Bonny, évêque du diocèse d’Anvers, a publié une opinion dans le quotidien De Standaard où il s’insurge contre la position prise par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi sur la question de la bénédiction de couples homosexuels. Il s’exprimait en son nom mais la Conférence épiscopale belge lui a tout de suite emboîté le pas car tous les évêques belges se sont alignés sur la question. Voici la traduction de cette carte blanche, validée par Mgr Bonny lui-même

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Anne Soupa Pour l’amour de Dieu

A lire le livre d’Anne SOUPA, il est clair qu’elle n’a pas agi sur un coup de tête. Elle exprime ses doutes, ses hésitations, ses réflexions en famille.

En femme passionnée qu’elle est, elle explique comment s’est forgée sa détermination et comment elle a pris une décision qui n’engage qu’elle.

Dans une seconde partie, elle exprime de façon très pondérée comment elle voit le rôle d’un évêque. Elle ne propose rien de très nouveau, elle est même assez classique et valorise certaines traditions, en référence à l’Evangile.

Voici un livre d’Espérance pour tous Lire la suite avec la réponse d’Anne Soupa à tous ses pétitionnaires

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